Histoire

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Sa situation

Au-delà de Bersillies, après deux kilomètres de marche à travers une plaine qui domine les environs, et de laquelle on aperçoit la ville de Mons, on arrive à Villers-Sire-Nicole. Ce village occupe l’un des côtés de cette plaine et couronne le sommet de la rive gauche de la «Trouille», rivière qui prend sa source à une lieue au-delà, vers le sud-est, et va se jeter dans la «Hayne» à Mons. Ses habitations sont agglomérées principalement le long de rues parallèles, dont l’une, plus voisine de la rivière, se termine dans la direction du sud-est, tandis que l’autre s’élargit autour de l’église pour former d’autres petites rues adjacentes. Autour de ses habitations se font remarquer de nombreux plants de houblon, dont la culture est une des principales ressources de ce lieu, et qui par leur aspect, donnent aux abords du village une physionomie particulière.

Son origine

Ce village existait déjà au VIIe siècle, comme on peut le voir par le testament de Sainte Aldegonde, qui le céda avec d’autres lieux au chapitre de chanoines qu’elle avait annexé à son monastère de Maubeuge. Son origine toute romaine se prouve assez par la première partie de son nom, qui, sans doute de villa, sa maison de plaisance, château ou de village, agglomération rurale, mots d’où l’on a fait, depuis, village, et même la terminaison ville, qui est celle du nom de grand nombre de communes, en Normandie notamment.

Au XVIIIe siècle, Villers-Sire-Nicole faisait partie des possessions des seigneurs de Barbençon, et c’est même de l’un d’eux que le village a pris la deuxième partie de son nom. Ce seigneur, appelé Nicole ou Nicolas, fit de Villers sa résidence de prédilection, et parait avoir restauré le vieux château qui s’y trouvait. Nicolas de Barbençon, Seigneur de Villers, mourut en 1313, laissant d’Alexandrine de Boussois, sa femme, une fille, Ide de Barbeçon, laquelle fut mariée à Gérard d’Enghien, d’Havrez et Fagneulles, châtelain de Mons. Ce seigneur est celui qui fonda le célèbre prieuré de Barbefosse, à Havrez. Il fut enterré à Mons, dans l’église des Ecoliers, et ne mourut pas à Milan, au retour de l’expédition de Tunis, comme l’ont prétendu quelques généalogistes, ainsi que Vinchant.

De la maison d’Enghein, la terre de Villers revint dans celle de Jeumont-Verchin, issue des sires de Barbençon, comme le prouve le relief de ladite terre, fait en 1417, par Jacqueline de Mouy, dame de Jeumont, épouse de Jacques, seigneur de Verchin et sénéchal de Hainaut. Par ce relief, Jacqueline de Mouy reconnaît tenir en féault et hommaige de monseigneur le duc de Bourgogne la terre et seigneurie de messire Nicole. Villers, avec Jeumont et le titre de sénéchal de Hainaut, passa ensuite alliance aux sires de Melun, Espinoit, marquis de Roubaix. En 1618, Ernestine de Ligne, fille de Lamoral, héritière de sa soeur Lambertine, apporta la terre de Villers en mariage à Jean, comte de Nassau-Sieghen, de la famille duquel elle fut acquise vers la fin du XVIIIe siècle par M. de Croueser de Beuvrages, qui l’a à ses héritiers.

La demeure des seigneurs de Villers était sans doute située à la place de l’ancien château fort dont on retrouve encore aujourd’hui les fondations à deux pas de la partie nord du village. Les murs de ce château étaient d’une très grande épaisseur. Pour la plupart démolis en 1808, ils sont entrés comme matériaux dans la bâtisse de plusieurs habitations de la commune. Avec les parties qui restent aujourd’hui debout on a formé un hangar et une écurie à l’usage d’un cultivateur. Une voûte obscure se montre au milieu de ces fragments, et passe pour être l’entrée d’un souterrain qui d’après la tradition, faisait communiquer le château avec la campagne. Plus bas, existe un fossé rempli d’eau appelé fossé del ville, qui contourne le village du sud-ouest au nord-est, et paraît indiquer le développement d’une enceinte qui gardait autrefois les abords du château.

La terre et la seigneurerie

Après les Romains qui ont laissé les vestiges de cette villa et d’un camp romain, les Barbares y passent, temps obscur par son manque d’écrits. Au VIIe siècle, la terre appartient à sainte Aldegonde, qui la passe par testament au chapitre de Maubeuge. Déjà au XIIe siècle des terres à Villers appartenaient à la famille Barbançon ; au XIIIe siècle, Nicolas III de Barbençon devient seigneur de Villers et commence une nouvelle lignée avec de nouvelles armes. C’est lui qui donne son nom à Villers-Sire-Nicole. La seigneurie passe souvent par héritage en d’autres familles : celles d’Enghien, de Jeumont-Verchin, de Melun, d’Espinoit, de Ligne. En 1618, la seigneurie passe dans la famille de Nassau-Sieghen et de là au prince d’Orange-Nassau. À la fin du XVIIIe siècle, le château est vendu, puis vers 1809 il est démoli et utilisé comme chantier de pierres. Quelques vestiges en restent.

Les chapelles

Quatre chapelles se dressent aux quatre coins du village, la chapelle « Notre Dame de Bon Secours », « Saint Eloi », « Sainte Anne » et la chapelle « Notre Dame de Grâce ».

Le petit train de Villers

Le chemin de fer de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole est une ancienne ligne de chemin de fer secondaire exploitée entre 1897 et 1951. Exploitée à l’origine par la compagnie du Chemin de fer de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole (MV), elle est intégrée en 1919 au réseau de la Compagnie générale de voies ferrées d’intérêt local (CGVFIL).

L'usine Sculfort de Villers

L’usine SCULFORT, puis devenue l’usine DAMETA.

La rivière "la trouille"

Depuis sa source à Grand-Reng sur la commune d’Erquelinnes, la Trouille s’écoule d’est en ouest pour traverser la frontière française.

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